jeudi 21 août 2008

Le cercle vicieux.




Dans « A tale of two villages », Debbie Taylor a écrit : « il s’assit et recommença ses calculs. Non, il avait beau refaire ses additions, le résultat restait le même. Il serait endetté jusqu’à la récolte, c'est-à-dire quatre mois encore, et, à ce moment-là, il ne lui restait rien pour construire une latrine. Il se souvint avec un peu de honte qu’il n’avait même pas encore remboursé l’argent de la citerne à eau. Comment ferait-il l’année suivante ? » Ce sombre tableau décrit bien le quotidien du pauvre mauritanien, habitué à scruter l’horizon pour voir venir un libérateur.

Aujourd’hui, deux semaines de mobilisation suffisaient pour soutenir par des initiatives, des marches de soutien, des prodigieux discours, ce changement qui était intervenu aux commandes du pouvoir et le dernier meeting au Stade olympique de Nouakchott rassérénait pour réunir les populations en un seul mouvement de restructuration.

Le discours prometteur du Président du HCE et la nomination d’un nouveau Premier ministre devraient être le point de départ de la sortie de crise.



En effet, ce dernier devrait tenir une réunion avec toutes les forces vives de la nation, créer une commission en vue d’étudier les éléments de sortie de crise, composer un gouvernement d’union nationale, donner instruction pour revoir les dossiers des personnes en détention et les juger, inviter les walis et les hakems à tenir des réunions (d’information, de sensibilisation, de mobilisation, de soutien) qui porteraient sur l’ensemble des problèmes prioritaires, tels que le retour des réfugiés, le programme spécial d’urgence, l’agriculture pour 2009 ou alors l’approvisionnement en eau potable pour 2013.

Mais nos gestionnaires étaient plus préoccupés par un environnement extérieur alors que pendant ce temps-là, des actions d’information devraient se faire à l’intérieur du pays.

Pourtant, l’opinion internationale ne pourrait pas s’ingérer dans les affaires intérieures d’un peuple qui aspire à édifier une nation libre et démocratique sur des bases saines.

Au contraire, elle se surprendrait surement en accordant des nouveaux financements afin de profiter des potentialités économiques et des ressources naturelles que possède notre pays. Ah oui, le monde devenait de plus en plus un monde de concurrence!

Présentement, il urge d’éviter les vieilles pratiques d’intimidations ou d’arrestations et d’aller de l’avant. La composition d’un nouveau gouvernement et l’élaboration d’une feuille de route pour un retour à l’ordre constitutionnel resteraient les actions les plus réalistes pour un citoyen qui ne sait pas « ce qu’il ferait l’année suivante » !

ahmed ould bettar via cridem

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je partage largemement votre idée,et j ajoute que ce qui interesse le mauritanien aujourdhuic ets de diminuer les prix des produits alimentaires,combattre la corruption avec force...
merci.

Anonyme a dit…

bravo aziz,nous vous soutenons