dimanche 19 octobre 2008

Zeinebou une artiste en herbe



Il est enfin permis au public du Centre Culturel Français de découvrir l’œuvre de Zeinebou Mint Chiaa que Oumar Ould Rajel, Secrétaire général de l’Association des Artistes Peintres Mauritaniens, qualifie d’artiste en herbe.

Après des expositions organisées par l’Ambassade d’Espagne et par l’Union Européenne auxquelles elle a participé, c’est le tour du CCF d’accueillir pour la première fois, le travail qu’abat celle-ci depuis deux ans qu’elle est venue au monde des artistes peintres mauritaniens. Ce qui va permettre de mesurer toutes les évolutions opérées par l’artiste depuis qu’elle est arrivée à la peinture.

N’appartenant pas à initialement à un milieu familial artistique, elle bouscule les codes rigides de l’image qu’a le métier de peintre dans la culture mauritanienne. « A la maison des artistes, je vois son travail tellement qu’elle m'a impressionné. J'ai été stupéfait par sa créativité et l’énergie qu’elle met dans chacun de ses tableaux », témoigne Oumar Ould Rajel, professionnel mauritanien de la peinture depuis 1982.

Pour souligner certainement sa volonté de présenter ses œuvres à un public plus large, elle est venue à notre rédaction. Son art, à en croire toujours Oumar Ould Rajel, qui en appelle aux pratiques mêlées du dessin, de la décoration, du vernissage sur toile et de la peinture, empruntant ses structures aux sources iconographiques les plus diverses, est plutôt tourné vers l’abstrait.

Fascinée par le monde des images issues des cultures les plus diverses, Zeinebou Mint Chiaa exploite ce réservoir d’images pour réaliser ce qui l’intéresse. « Quand les gens me disent qu’est-ce que c’est nul ce que je fais, je respecte leur point de vue sans toutefois me décourager », a-t-elle répété pour signifier qu’elle a beaucoup fait de progrès depuis ses débuts.

Propos que confirme le maître d’art, Oumar Ould Rajel : « Par rapport à ses débuts, elle a fait beaucoup d’efforts pour être là où elle en est aujourd’hui. On me disait moi-même sur les bancs de l’école que les gens qui dessinent étaient des nuls ; malgré cela, j’ai continué à dessiner sans quitter l’école ; j’ai continué le combat pour être ce que je suis aujourd’hui ».

Le combat que mène Zeinebou, artiste peintre en herbe depuis deux ans, peu connue du public qui ne se rend jamais à la maison des artistes où elle a un atelier où ses œuvres sont exposées, le conforte d’ailleurs dans ses idées : « Je ne me contente pas seulement des compliments ; je veux être totalement libre de suivre mes propres intuitions ; mais j’essaye aussi d’améliorer ce que je fais », souligne-t-elle incessamment.

Toujours en quête de perfection, elle fait actuellement un stage en infographie. Dans sa volonté d’ajouter une dimension internationale à la présentation de ses œuvres à l’instar des artistes peintres mauritaniens, Zeinebou Mint Chiaa espère exposer aussi à l’étranger. « Je compte exposer très prochainement en France », a-t-elle confié.

Rendez-vous donc au CCF le 21 octobre, pour prendre la mesure de ses deux années de peinture et permettre au regard du spectateur d’appréhender son œuvre de peintre en herbe dans son invention plastique.

MOD

cridem

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tres belle mauresque!!!